Intros

[sarah48]

Economie-Finance:

Face à E.Macron, M. Le Pen aimait se présenter comme la « candidate du peuple » luttant contre contre « le règne de l'argent, l'idée que le marché est le patron », contre « l'oligarchie », « la finance » ou la « mondialisation sauvage ».
Depuis la crise de 2008, le Front National a fait mine de changer, prônant un état fort face à la mondialisation et la dérégulation. Pourtant, dans les faits, alors que Jean-Marie Le Pen se présentait comme « le Reagan Français »,le FN a juste mis un peu d'eau dans son vin. Dans son programme économique, bien peu de « finance », d'« oligarchie », de « marché » ou de « patron », mais des recettes économiques finalement très libérales, comme la baisse des recettes de l'État (impôts et taxes) et des dépenses publiques. Accompagnées d'une forte dose de « patriotisme économique » et de protectionnisme pour défendre le capital français, mais pas vraiment les travailleurs, ni l’écologie.

[sarah48]

Progrès humain:

Pour le Front National, progrès humain rime avec préservation de l'identité nationale. Un identité reposant entre autre sur le « roman national » de l'Histoire de France, qui ferait de cette Histoire une fiction, dont M.Le Pen voudrait mettre en avant les « éléments les plus glorieux », comme les « aspects positifs » de la colonisation.
La logique de repli le conduit à proposer des mesures discriminatoires et inégalitaires. Comme sur beaucoup de thèmes, en matière de santé, le FN en profite pour s'en prendre aux immigrés en voulant supprimer l'Aide Medicale d'Etat, qui d'après Nicolas Bay, « permet aux clandestins de ne pas être des "sans-dents" ». Pour l'éducation, M.Le Pen a défendu la fin de la scolarisation automatique et gratuite pour les enfants de clandestins, mais a finalement retiré cette mesure.
Défendant toujours des solutions très libérales économiquement, le FN veut mettre en place un contrôle et un encadrement des soins, de l'éducation, de la culture, sous prétexte de répondre à des attentes légitimes d'élargissement des droits. Mais il s'agit bien d'asservir ces domaines du progrès humain à l'idéologie d'enfermement sur soi et de rejet des autres cultures, des autres civilisations qui font pourtant la richesse humaine.

[sarah48]

Securité justice défense:

40 000 places de prison supplémentaires, 15 000 policiers et gendarmes, un budget militaire à 3% du PIB.... Dans les domaines de la sécurité, de la défense et de la justice, le Front National cherche à cultiver une image de force et de fermeté totale, à l'opposé d'un prétendu « laxisme » général.
Dans le domaine de la sécurité, il mise sur le tout-répressif et la « tolérance zero », et M. Le Pen s'est même déclarée pour le renversement de la charge de la preuve en matière de légitime défense. Un policier ayant tué quelqu'un lors d'une intervention n’aurait alors plus à prouver qu’il était en situation de légitime défense, et ce serait aux enquêteurs de démontrer l’inverse. Dans la lutte anti-terroriste, le parti focalise son attention sur les fichés S et les étrangers, sans véritablement s'attaquer aux sources du terrorisme international. Concernant la justice, M. Le Pen ne cesse de dénoncer un prétendu « gouvernement des juges », mais la justice risque d'être encore moins indépendante avec le FN. Et en matière de défense, ce parti veut engager le pays dans une très coûteuse course à l'armement militaire, dans un but très flou.

[sarah48]

Urgence sociale:

Depuis la crise du libéralisme économique de 2008, qui a servi de prétexte à la précarisation des travailleurs et à l'abaissement des droits sociaux, le Front National s'est mis à prôner un Etat fort, face à la mondialisation et la dérégulation. Si les problématiques sociales semblent importantes dans les discours du FN, dans le programme, elles le sont beaucoup moins. Malgré un chômage toujours proche de 10%, une flexibilisation et une précarisation du travail accélérée par la loi El Khomri, l'emploi semble être un problème secondaire pour ce parti. Le terme « chômage » n'apparait même pas dans son programme, et « précarité » seulement deux fois (une pour le droit des femmes, et l'autre pour la « précarité énergétique »). Dans ce domaine, comme en matière de logement, de retraites ou de pouvoir d'achat, le FN défend la « priorité nationale » et pense que « le problème de l'immigration » est prioritaire. Tout en défendant des solutions au fond très libérales, accompagnées de quelques mesures sociales finalement très réduites.