Ada Lovelace, fille du poète Lord Byron et d'Annabella Milbanke naît en 1815 à Londres. Bien que les femmes étaient d’habitude cantonnées à leur rôle d'épouse et de mère, la mère de la petite Ada, éprise des mathématiques, veille à ce que ses précepteurs lui enseignent cette discipline et les sciences de manière approfondie.
En 1833, une de ses amies, Mary Sommerville, lui présente Charles Babbage, considéré comme le premier à énoncer le principe d'un ordinateur. Fascinée par les machines à calculs qu'il construisait, Ada se rapproche de l'inventeur. C'est ainsi qu'en 1842 il lui propose de traduire une description de sa nouvelle création : la machine analytique. Elle complétera et ajoutera à cette descriptions des notes, représentant près de trois fois le volume de texte de l'article original. Parmi ces notes on retrouve un algorithme très détaillé, servant à calculer une suite de nombres rationnels, considéré comme le premier programme informatique de l'histoire. Ada ira même plus loin, en imaginant que la machine de Babbage à des applications au delà des mathématiques :
« la machine pourrait composer de manière scientifique et élaborée des morceaux de musique de n'importe quelle longueur ou degré de complexité ».
En effet elle pense que La Machine peut arranger et combiner les quantités numériques exactement comme si elles étaient des lettres, ou tout autre symbole général. C’est une idée révolutionnaire : même Babbage n’imaginait sa machine que réservée au calcul numérique.
Elle décède en 1852 des suites d'un cancer de l'utérus après s'être ruinée au jeu en essayant de financer les projets de Babbage.
Il faudra attendre 1930 et la machine de Turing pour donner corps à ses pensées visionnaires avec la première machine qui manipulent des symboles généraux, ne se contentant plus d'être un "simple" calculateur numérique.